La Wayback Machine

2025-01-17

"J'étais là, Gandalf. J'étais là il y a 3 000 ans, lorsque l'Alliance des Elfes et des Hommes a échoué", déclarait le Seigneur Elrond dans La Communauté de l'Anneau. De la même manière, certains d'entre nous étaient là aussi, en 1996, lorsque la Wayback Machine a été forgée. Et pour ceux qui n'étaient pas témoins de la naissance de cette alliance entre les hommes et les machines à l'aube d'internet, sachez qu'il est toujours possible de remonter le temps pour la découvrir.

La WaybackMachine

La Wayback Machine a été lancé par l'organisation à but non lucratif Internet Archive.
Cela signifie qu'il est possible de revenir sur plus de 29 ans de site internet en 2025 !
Au départ, il a été conçu pour archiver l'évolution du web et préserver les informations numériques pour les générations futures. Aujourd'hui, il contient des centaines de milliards de pages archivées.

Pour consulter le site c'est ici

Quelques sites à revoir :

• CaraMail
• iFrance
• Lycos
• Voilà
• Prizee
• ...

Le droit à l'oubli

Le droit à l'oubli permet aux individus de demander la suppression d'informations personnelles les concernant, notamment en ligne, lorsqu'elles sont :

• Inexactes
• Obsolètes
• Non pertinentes
• Ou publiées sans consentement.

Ce droit a été consacré en Europe par le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). (Plus d'informations ici). Cela reflète un besoin croissant de protéger la vie privée à l’ère numérique, la Wayback Machine a pour mission de préserver l’histoire numérique pour les générations futures. Cependant, cela entre en conflit avec le droit à l'oubli pour plusieurs raisons.

• Conservation vs. Suppression : La Wayback Machine archive les sites tels qu'ils apparaissent publiquement, ce qui peut inclure des données personnelles ou sensibles.
• Durée de la mémoire numérique : Une fois que quelque chose est archivé, il peut être consulté indéfiniment, même si l’information a été supprimée du site d’origine.

La Wayback Machine permet aux propriétaires de sites de demander que certaines pages soient retirées de l’archive. Mais ce processus repose souvent sur la volonté des individus ou entreprises concernées et il est parfois dur d'identifier qui décide de ce qui doit être oublié. La question du droit à l’oubli dépend souvent des juridictions locales et des normes sociales, qui varient dans le monde.

Une réalité c'est qu'Internet n’oublie pas facilement, et cette réalité est devenue encore plus importante avec le temps et ce que nous publions peut rester accessible longtemps, même après qu'on ait changé d'avis ou essayé de le retirer.